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Quand Amiens Athlétique-Club bat le Sporting-Club de Nîmes, lors des 8e de finale de la Coupe de France à Paris.

 

Il y quelque temps, je vous avais parlé de la fabuleuse épopée du Sporting-Club de Nîmes, lors de la Coupe de France 1922-1923, où le club fut éliminé en 1/4 de finale.

 

La saison suivante de 1923-1924, il passe à la trappe en 8e de finale et la saison 1924-1925, c’est en encore en 8e de finale, qui se fera éliminer.

 

Qui est l’Amiens Athlétic-Club (jusqu’en 1925) ?

Amiens Athlétic-Club est né le 6 octobre 1901, il n’est autre que l’Amiens Sporting-Club d’aujourd’hui, qui évolue en Ligue 1 depuis le saison 2017-2018. Le club fusionna en 1961 avec Amiens Sports (Anciennement Stade Amiénois) et prend son nom actuel.

 

L’Histoire raconte que les cinq jeunes gens créateur de l’A.A.C., dénichèrent un terrain dans les marais de Renancourt, au lieu-dit « Le Baufeuil ». Le marais fut transformé en terrain de jeu, mais il se révéla très vite trop étroit pour pratiquer le football.

 

Le match officiel de l’Amiens A.C. eut lieu en octobre 1901, sur le vélodrome du Boulevard de Châteaudun, face à Saint-Quentin, où les Amiénois sortirent vainqueur par 14 à 0.

 

Dès 1903, le club devient Champion de Picardie, et le restera pratiquement jusqu’en 1919, ne laissant le titre qu’à deux reprises en 1907 au Sporting-Club d’Abbeville et en 1919 au Stade Vélo Club d’Abbeville.

 

Étant Champion de Picardie, il participe au Championnat de France de l’U.S.F.S.A. Le club accroche trois fois les quarts de finales en 1903, 1906 et 1910, et se glissant une seule fois en demi de finale en 1905, battu devant son éternel rival le Racing-Club de Roubaix.

 

Le 4 décembre 1921, est inauguré le Stade Moulonguet, grâce au Président du club, le Docteur Albert Moulonguet.

 

En 1923, le club est promu en Championnat de la Ligue du Nord, où en 1924, il remporte pour la première fois le titre de Champion.

 

Lors de la saison 1924-1925, Amiens Athlétic-Club fait de nouveaux efforts de recrutement. Il engage l’international Edouard Macquart, l’excellent demi-centre du Havre A.C. Sydney Sheldon, plusieurs joueurs du Championnat de Paris ; Adolphe, Triby, Pierucci, et pour la première fois un entraîneur professionnel Anglais Amos Adams.

 

Mais revenons à ce fameux huitième de finale de la Coupe de France de 1925.

 

Toujours dans mes recherches des comptes-rendus des matches de la presse de l’époque, voici, c’est que j’ai pu découvrir, sur cette rencontre.

 

Dans Le Gard Sportif du jeudi 29 janvier 1925.

La Coupe de France – Dimanche prochain 1er février, le Sporting-Club de Nîmes ira à la Bergeyre, (Paris) matcher l’Amiens A.C. Amiens est deuxième du Groupe A dans le Nord, derrière le Racing-Club de Roubaix, et a été pour ma première fois Champion du Nord en 1924.

 

En Coupe de France, il a battu le C.A Metz, 3 à 0 et le Standard, 4 à 1.

 

Parmi leurs meilleurs joueurs, citons Capronnier dans les buts, qui est international et sélectionné du Nord ; l’arrière international Wallet ; Thédié, international B ; le demi-centre Anglais Sheldon ; l’international militaire Belge Aerts et Fréville, un avant au shoot puissant.

 

Le S.C.N. doit triompher, s’il joue avec cœur.

En vérité, Amiens A.C., avait sorti, lors de son entrée en Coupe, l’équipe Normande de Saint-Aubin (3 à 1). Puis en 32e de finale, A.C.A., se rendit à Meudon, pour rencontrer le Standard A.C, qui est l’un des plus vieux clubs de France, fondé en 1892, par des résidents Anglais de Paris. Ces pionniers du football ont été le premiers Champion de l’Antique Fédération Française omnisports (U.S.F.S.A.).

 

En 1925, « les Anglais de Paris » ne figurent plus parmi l’élite Parisienne, mais possèdent toujours une solide tradition de jeu classique (de cette époque-là).

 

Le Standard, dont le jeu s’organise autour du demi-centre Pearson, mène 2 à 0, les buteurs sont Hirst et Furnese. À dix minutes de la fin, l’affaire semble entendue, mais cela fait déjà un moment, que le brouillard est tombé sur le Stade du Cols-Obeuf (où le Standard du XXIe siècle, a toujours son siège) et qu’on ne voit plus grand-chose. C’est à cet instant que l’arbitre décide d’arrêter la rencontre. Un brouillard bien Anglais sauve Amiens de l’élimination.

 

Le second match a lieu trois semaines plus tard, à Saint-Mandé, le fief de l’Union-Sportive Suisse. Amiens A.C. affronte une équipe amoindrie ; plusieurs titulaires du Standard sont partis passer Noël en Angleterre. Au contraire les Amiénois ont déplacé le meilleure équipe, Urbain Wallet, ayant tenu à jouer malgré une blessure : Capronnier ; Wallet et Barbare ; Braun, Sheldon et Thédié ; Trudon, Lagache, Fréville, Thompson et Aerts.

Le Standard ouvre le score en début de la rencontre par l’ailier-gauche Hetherington. Mais ensuite les Anglais sont réduits à 10 à la suite de la blessure de leur demi-centre Marston. Aerts et Fréville en première période ; puis une nouvelle fois Fréville et Sheldon assurent la qualification d’Amiens (4 à 1).

 

Le 11 janvier 1925, en 16e de finales, Amiens doit de nouveau jouer sur terrain adverse, celui du C.A. Messin. Il s’y impose nettement, 3 à 0, grâce à des buts de Lagache, Dupont et Aerts. Amiens se retrouve au niveau déjà atteint en 1922.

 

Quant au Sporting-Club de Nîmes, pour se qualifier en 8e de finale, il a sorti en 32e de finale, S.O. Pont-de-Chéruy par 8 à 0, et en 16e A.S Strasbourg par 1 à 0.

 

Le 8e de finale se dispute sur terrain neutre, Amiens A.C. et S.C de Nîmes prennent la direction de Paris au Stade Bergeyre, dans le XIXe arrondissement, près des Buttes-Chaumont. Le Sporting-Club de Nîmes par avec un léger avantage dans les pronostics ; n’a-t-il pas déjà atteint les 1/4 de finale en 1923 ! Et deux de ses joueurs, l’international René Dedieu et le Britannique Arthur Parkes, ont déjà disputé la Finale de 1923 sous le maillot du F.C. de Cette (orthographe de Sète, à cet époque).

 

Le Journal L’Auto pense que les deux équipes sont proches l’une de l’autre, mais désigne Amiens comme léger favori.

 

Effectivement, le match et le résultat seront serrés.

 

Là, je reprend le compte-rendu du journal Le Gard Sportif du jeudi 5 février 1925.

Le Sporting-Club de Nîmes battu par Amiens. – En huitième de Finale de la Coupe, le dernier représentant Gardois s’incline devant Amiens par 1 but à 0. –

 

Le sort est jeté. La seule équipe Gardoise qui figurait encore aux huitième a subi le même sort que subissait l’an dernier aux seizième, la vieille Union-Cycliste Vergézoise sur le même terrain.

 

Bergeyre décidément ne vaut rien aux équipes Sudistes.

 

Mais la défaite du S.C. de Nîmes doit-elle être excusée. N’y-a-t-il pas eu dans les onze éléments quelques joueurs qui n’ont pas encore – et qui n’auront jamais cette « classe » qu’il faut pour des rencontres de cette envergure ?

 

Je n’ai pu, malheureusement et pour des raisons majeures, me rendre à Paris, et ai donné mission à un ami, de me donner ses impressions, ami que je sais féru en connaissances, sincère sportif et doué d’une impartialité peu commune. Vous lirez ses impressions et vous pourrez remarquer qu’elle ne diffèrent en rien de celle par exemple que donne Paris-Soir.

 

Nîmes a perdu parce qu’il devait perdre. Cette vérité de La Palisse n’est comme on pourrait le croire, le pronostic qui fut donné à l’équipe avant son départ.

 

Bien au contraire. Un optimisme béatif de ce match, un prologue tout à fait charmant. Prologue, qui j’espère, portera ses fruits.

 

Mais là, n’est pas la question. Nîmes a perdu parce qu’il lui manquait ce qu’il faut à une équipe pour vaincre en Coupe : le cœur, la volonté, le « ténio », si j’ose ainsi m’exprimer.

 

Paralysés par un « trac » visible, une ligne d’avants « inexistante » et tous les efforts de la défense – la seule ligne qui fut vraiment brillante – furent vain pour éviter la défaite ?

C’est là – et ce n’est pas plus rassurant – la seule excuse plausible, acceptable. « L’attaque est revenue à l’équipe ayant l’attaque la moins faible » dit Paris-Soir.

 

Et nous ne pouvons que reconnaître à quel point Pefferkon a raison lorsqu’il affirme que « deux avants » suffisent à une équipe pour gagner la Coupe.

 

Les nôtres donc, furent encore plus faible que ceux d’Amiens et l’offensive étant au-dessous de sa forme normal, ne pouvait pas ne pas donner à l’équipe ce désordre qui lui fit présenter au public Parisiens une exhibition plus que quelconque.

 

D’autre part, l’arbitrage de Mr Langres, fut, par son insuffisance, la cause de ces flottements qui rendirent à la partie ce relief de « hors de forme » toujours déplaisant, toujours ennuyeux, toujours décevant pour les spectateurs. Cependant, le S.C.N. avec une équipe moins brillante et des avants moins scientifiques, parvint en 1/4 de finale en 1923, ne succombant qu’après prolongation devant le F.C. de Rouen qui est encore en course.

 

Alors ? Que pouvons-nous en déduire ?….

 

N’est-ce pas le manque de cœur, de moral, de volonté, que voue aux échecs les équipes les plus scientifique qui fit au S.C.N. baisser pavillon ?

 

Est-ce bien cette même équipe qui triompha par 4 à 1 sur les Tchécoslovaques, par 8 à 0 de Pont-de-Chéruy, par 3 à 1 de Lunel et 7 à 1 de Montpellier.

 

Mais il est vrai que « ce que ligne d’avants veut …. score veut …. » et dimanche à Bergeyre les avants Nîmois n’ont « voulu ». – Article de Zohard –

 

La partie de notre envoyé spécial Mr D.M –

 

Le Stade Bergeyre est honnêtement garni lorqu’à 14 h 20, Amiens pénètre sur le terrain, suivi par Nîmes deux minutes après. Les deux équipes reçoivent les applaudissements nourris du public. Il fait un soleil radieux avec un vent léger dont Amiens bénéficiera en première mi-temps et Nîmes en seconde.

Les Équipes :

Amiens A.C. – but : Capronnier ; arrière : Wallet et Viseur ; demis : Braun, Sheldon et Thédié ; avants : Quillard, Thompson, Fréville, Aerts et Lagache.

S.C. de Nîmes – But : Reynard ; arrières : Parkes et André Boutet ; demis : Pin, Dedieu et Avesque ; avants : Deschwanden, Bompard, Ferrari, Jourdan et Jacques Temple.

 

Le coup d’envoi est donné par Nîmes, Sheldon. Le vent nuit aux Nîmois qui semblent désordonnés, bon dégagement de Parkes. Temple s’échappe et centre mollement. Main contre Nîmes, Boutet dégage. Main d’Amiens, Wallet renvoie et lance Lagache. Un centre passe au-dessus de Reynard. Un coup-franc, puis un corner contre Amiens, que Sheldon dégage. Puis Amiens domine nettement, mais Reynard avec un brio magnifique sauve les situations difficiles. Temple s’échappe, passe à Jourdan, qui centre à Ferrari, qui tire et bat Capronnier …. mais un hors-jeu reconnu par l’arbitre, refuse le but.

 

Le jeu se stabilise au centre. À la suite d’un coup-franc contre Nîmes, Amiens redevient menaçant. Le duo Parkes & Boutet et surtout Reynard, se distinguent particulièrement, de même que Sheldon qui s’avère beau joueur. Un coup-franc, puis un corner contre Nîmes ne donnent rien. À la suite d’une descente d’Aerts la prend qu’en même …. mais Parkes, véritable lion, renvoie l’ustensile avec le poing (cette « ficelle » est longuement applaudie) ; bien qu’un coup-franc ait été accordé à 18 mètres des bois (et non un penalty), n’est pas rentré dans les buts. Et la mi-temps survient sur un score vierge.

 

À la reprise, Nîmes devient menaçant, mais est souvent arrêté pour irrégularités. Il domine malgré ce. Et si nos avants avaient su profiter des occasions admirables qui se présentèrent, Nîmes serait quart de finaliste. Après une main tiré contre Amiens, Bompard en pleine foulée se trouve seul en face de Wallet, ce dernier, trompé par l’effet de la balle, renvoie mollement la balle et Bompard seul – vraiment seul – devant les bois, envoie 10 mètres à côté. Nîmes domine toujours, Bompard, en bonne position pour shooter est arrêté pour un hors-jeu – murmure du public – . L’arbitre reconnaissant son erreur, fait une « chandelle » (un entre deux) dans les 18 mètres Amiénois. Wallet dégage, Lagache s’échappe, passe à Aerts qui tire : mais Reynard arrête. Applaudissements. Nîmes domine toujours, tandis qu’Amiens procèdes par échappées.

 

Quillard part, centre sur Aerts et Fréville percent la défense Nîmoise, Reynard, au risque d’une blessure, plonge entre les pieds des deux avants. Mais la balle échappe et Aerts n’a aucune peine à marquer le but vainqueur.

 

Amiens à présent joue le défensive. Nîmes s’énerve et commence la valse des joueurs. Ferrari et Jourdan passent à l’arrière, tandis que Boutet et Parkes passent à l’avant. Sheldon renforce avec ses demis la défense Amiénoise, et la fin arrive donnant au Nord la victoire sur le Midi.

 

Impression – Les deux équipes ne jouèrent pas mieux l’une que l’autre. À Amiens se trouve une vedette : Sheldon qui peut être comparé à Boërlin comme classe. Aerts, Thédié et Wallet, lequel blessé fit tout de même une jolie partie, et ces quatre hommes sont entourés de joueurs, moyen sans plus.

À Nîmes, Reynard fut le meilleur, le « Roi » des 22 hommes sur le terrain. Il fut le Reynard des grands jours, Parkes fut lui-même et Boutet joua comme à son habitude.

 

Pin et Avesque firent de leur mieux, mais il leur manquait le soutien : Dedieu, qui était fatigué, sérieusement fatigué.

 

Quant aux avants, il faut mieux ne rien dire, sinon qu’ils furent « i-nex-is-tants » et tous, sans exception, jouèrent à cent coudées au-dessous de leur forme normale. Ils étaient émotionnés parait-il, tout comme l’arbitre Mr Langres, bien qu’impartial fut d’une insuffisance rare.

 

Ce que dit la Presse Parisienne :

 

De La Liberté : « Au cours de la partie jouée cet après-midi au Stade Bergeyre, par les équipes premières du Sporting-Club de Nîmes et Amiens Athlétic-Club, les Méridionaux furent battus par 1 à 0.

Amiens domina dans la première mi-temps, grâce au vent, mais sans pouvoir traduire à son avantage, les Nîmois ne laissant rien passer.

La reprise fut égal, le vent étant tombé, Aerts marqua pour Amiens sur une passe de Thompson. »

 

Du Paris-Soir : « Les deux rencontres jouées à Paris n’ont pas été les moins intéressantes.

Amiens a-t-il mérité de l’emporter sur Nîmes ? C’est discutable ; Dedieu, Parkes et Boutet ont été si valeureux que leur équipe tint parfaitement aux Champions du Nord. Les avants furent médiocres de part et d’autre, les avants Amiénois comme les autres, et cela donne à penser que l’équipe Nordiste n’ira pas plus loin dans la Coupe. » de Victor Denis.

 

De L’Auto : Les deux équipes étaient à peu près de valeur égale. Capronnier fut excellent dans les bois des Champions du Nord. Reynard son adversaire direct, l’égala, mais se montra parfois trop fantaisiste. Les arrières se montrèrent aussi de grande classe ; à Amiens, Wallet fournit une bonne partie, arrêtant souvent des descentes dangereuse. Parkes, chez les Nîmois, est toujours un très grand joueur, sachant profiter de toutes les occasions. Dans les demis, Sheldon émergea, l’on peut même dire qu’il fut le meilleur homme sur le terrain ; il s’adapte au vent et fournit un jeu très effectif, servant ses ailiers. Thédié, après lui, fut le meilleur du trio Amiénois. Brau ne fut pas inférieur à ses deux partenaires. À Nîmes, la ligne intermédiaire fut, elle aussi, très bonne et Dedieu fut d’une grande utilité. Les avants Amiénois se montrèrent plus rapide, moins fignoleurs, et leurs attaques furent toujours dangereuse. Ceux de Nîmes furent décourageants, manquant de belles occasions de marquer, en s’attachant à passer et à vouloir feinter, si bien que la ligne semblait piétiner sur place. Il faut encore constater que les Nîmois commirent une grosse faute de tactique en jouant en première mi-temps des balles hautes, alors qu’il y avait un violent vent debout.

 

La meilleure équipe à gagner ; ce fut celle qui joua avec le plus de cran et d’énergie, et cela est aussi une qualité de jeu qu’il faut bien la finesse. – article de A.D. »

 

De L’Echos des Sports : « Nîmes a été battu par ses avants qui contrôlent mal le ballon et, en outre, sont des plus inefficaces, Temple seul, en seconde mi-temps, plaça quelques beaux centres qui, invariablement, furent repris par les défenseurs Amiénois, les avants du centre ne « suivant » pas. Dedieu fut le meilleur demi, mais il fut nettement inférieure à Sheldon.

 

Mais c’est surtout par sa défense que l’équipe Méridionale brille. Le gardien est en effet de bonne classe, quoique peu fantaisiste. Boutet et Parkes s’entendant à merveille et le second est un pillier des plus solide et le meilleur joueurs de l’équipe. Article de A. Baker d’Isy . »

 

Que fut le reste de la saison des deux clubs ?

 

Pour le Sporting-Club de Nîmes, il est à la lutte avec le Football-Club de Cette pour obtenir la première place en Championnat de Division d’Honneur du Sud-Est ; il termine deuxième place, qui est tout fait honorable pour un promu.

 

Quant à Amiens, le journal Paris-Soir avait vu juste que l’A.A.C. ne franchirait pas les quarts de finale de la Coupe de France.

 

En effet, Amiens Athlétic-Club, c’est dans le Midi qui doit maintenant aller. Amiens fut opposer au Football-Club de Cette (Sète) à Marseille, au Stade de l’Huveaune, où 12.000 spectateurs ont envahit le stade de l’Olympique de Marseille, parmi lesquels de nombreux Cettois.

 

L’équipe célèbre maillot cerclé de vert et blanc est favorite de la rencontre. Ses supporters espèrent que le club va atteindre, comme l’année précédente, la Finale de Colombe. Mais le journal L’Auto, dans sa présentation, prévoit, une lutte serrée.

 

C’est effectivement ce qui se passe. Le F.C de Cette prend un meilleur départ, puis Amiens domine la seconde période. Rien n’est marqué. C’est les prolongations, et c’est au cours de la seconde, que le F.C de Cette l’emporte sur une action confuse. À la suite d’un coup-franc tiré par William Hewitt, un cafouillage se produit devant le but Amiénois, dont profite Louis Cazal pour battre Capronnier.

 

Amiens Athlétic-Club est éliminé, mais a prouvé qui pouvait désormais rivaliser avec les meilleurs clubs Français.

 

En Championnat, Amiens A.C finit deuxième à trois points du R.C Roubaix et doit céder son titre de Champion de la Ligue du Nord à ses rivaux.

L'équipe Amiens A.C contre le F.C de Cette: de gauche à droite, debout: Sheldon, Troude, Wallet, Capronnier, Viseur, Thédié, Adams (entraîneur); accroupis: Aerts, Thompson, Braun, Fréville, Lagache. photo dans Azur et Noir

À suivre ….

Nîmes le 9 octobre 2018, Denis Cazorla dit l’Éclaireur.

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