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Souvenir en « Rouge & Blanc »

Aujourd’hui, nous nous plongeons dans la saison 1931-1932.

Le Sporting-Club de Nîmes est dans le Championnat d’Honneur A du Sud-Est en compagnie des : Olympique de Marseille, Olympique Gymnaste Club de Nice, Football-Club de Sète, Olympique Alésien, Association Sportive de Cannes, Sports Olympiques Montpelliérains & Union Vélocipédique Gangeoise.

Joueurs Sportingmen : Burguière, Antoine Alméro, Caldi, Werck, Robert Hureaux, les frères Georges et Auguste dit Titi Kramer, Henry Reynard, Albert Polge, Henry Beausse, Lucien Dumas, Meynier, Maurice Albertini, Durand, Coustès, Guin, François Gatto, Causin, Marcel Gebelin, Monti, Patatut, Bagnols, Fournier (goal), Gauthier, Edmond Allouch, Lucien Faïsse, Lobier, Nouguier (ou Noguier), Marseille, Bagnols, Caussin, Durand, Gauthier, Barafort, Fournier, Roussière, Guittard, Talard, Scali, Émile Dastor, Gaussorgues, Richard & Martin.

Entraîneur : Georges Kramer

Arrivant : Maurice Albertini, demi-centre du Sports Olympiques Montpelliérains ; Émile Dastor, du Sporting-Club de Sidi-Bel-Abbès

Départ : Jamon (lieu inconnu)

 

Le début de la présaison ne commence pas très bien pour le Club Doyen de la Rome Française.

Après un match d’entraînement, jouait le 31/8/1931, au Stade Municipal de la Route de Saint-Césaire, entre « les Possibles » contre les « Probables », qui se solda par un 0 à 0, le Sporting subit deux défaites en matches amicaux ; l’une à Alès, contre l’Olympique local (2-0), le 6/9/1931et l’autre à Antibes, au Stade du Fort-Carré contre l’Olympique d’Antibes (5-3), le 13/9/1931, voici qu’arrive à grand pas l’ouverture de la saison officielle en Championnat, et les Sportingmen se rendent à Marseille, pour y affronter le grand favori du Championnat et le Champion en titre : l’Olympique de Marseille. On se demande à quel sauce vont être manger les Sportingmen !

Mais, les Nîmois vont déjoués tous les pronostics….

Voici le compte-rendu de ce 1re match de Championnat du Sud-Est, parut dans Dans Le Petit Provençal du lundi 21 septembre 1931, entre l’Olympique de Marseille vs Sporting-Club de Nîmes.

Marseille, le dimanche 21 septembre 1931 – Au Stade Fernand Buisson

Pour son 1re match officiel, l’Ol. Marseille ne peut faire que match nul devant le SC Nîmes, 2 à 2 – Et la Réserve Olympienne surclasse la Réserve Nîmoise 6 à 0 –

Les manifestations sportives étaient hier, nombreuses. De plus, l’ouverture de la Foire de Marseille constituait une sérieuse concurrence ; aussi, c’est devant 4 000 spectateurs que se déroula la rencontre entre l’Olympique de Marseille et le Sporting-Club de Nîmes, comptant pour le Championnat d’Honneur A du Sud-Est.

En ouverture, un match officiel, également, pour le compte du Championnat des Équipes Réserves du Sud-Est, opposés les réserves des deux clubs susmentionnés firent, en sorte, de faire patienter le public. Les Olympiens se montrèrent nettement supérieurs à leur adversaires, auxquels ils infligèrent une nette défaite par 6 à 0. Zermani, qui opérait comme extrême-droit, fut le plus en vie.

Immédiatement après, les deux équipes premières se livrèrent une lutte acharnée et, si dans l’ensemble, le match ne fut pas un modèle du genre, il n’en reste pas moins que le duel entre les deux formations comporta des instants palpitants par le résultat à obtenir.

En effet en 1re période, les Olympiens, qui bénéficiaient de la rentrée d’Alcazar, eurent plus de mordant que les Nîmois. Leurs attaques, plus nombreuses, permirent, par leur bonne exécution, de croire en la victoire des hommes de Gallay. Cependant, les Nîmois bien soutenus par leurs demis et surtout par Georges Kramer, amorcèrent quelques dangereuses offensives. C’est ainsi que, sur un service de Georges Kramer, Guin l’avant centre, malgré l’intervention de Pellegrin, fit tromper Allé.

Marseille 0 Nîmes 1

 

 

Ce résultat stimula de plus belle le quintette local. Bien soutenu et lance par Alcazar, dont la présence donna une remarquable impulsion à l’ attaque, Gallay ouvrit sur Boyer, lequel, mal placé, lança à Durand. Le tir de celui-ci rencontra, fort heureusement, la barre transversale, mais Alcazar, reprenant durement, battit Dumas.

Marseille 1 Nîmes 1

 

L’avantage était ainsi égal et les chances de vaincre, également pour les deux adversaires.

Avec un bel esprit d’ensemble, Gallay, Boyer, Vernicke et Durand, toujours remarquable servis par Alcazar et malgré la défense serrée et ardue du trio Nîmois, réalisèrent de jolies phases de jeu. Sans une trop grande précipitation, ces essais auraient dû trouver une meilleure fin.

Il est juste de dire également que Dumas, dans une forme éblouissante, sauva maintes fois son camp de situations critiques.

À la mi-temps, les deux équipes restaient cependant sur leur position.

La reprise du jeu fut, malgré tout, moins mauvaise pour les visiteurs. Quoique a nouveau dominés, ils répliquèrent fort bien et parvinrent à menacer les bois d’Allé. C’est ainsi que Georges Kramer lance à l’attaque l’extrême-gauche Vincent, permit à Guin de rééditer son exploit de la 1re mi-temps sur centre de celui-ci.

Marseille 1 Nîmes 1

C’est alors qu’ayant l’avantage à la marque et malgré que les Olympiens eussent dominés jusqu’à là, les Nîmois eurent tort de jouer une défensive trop serrée.

Redoublant d’ardeur et d’énergie, les « Blancs » obligèrent Dumas à intervenir de nombreuses fois. Situation dangereuse, car sur un centre de Durand, reprit par Gallay, à mi-distance des bois, Alcazar, reprenant bien la passe de ce dernier, plaça à mi-hauteur une balle qui surprit Dumas.

Marseille 2 Nîmes 2

À nouveau les deux équipes sont à égalité. Les Marseillais ne voulurent point en rester là et une action conjuguée par Gallay et Boyer, failli bien trouver une issue heureuse. Il fallut encore tout le brio de Dumas, pour repousser de tels assauts.

Les Nîmois poursuivant leur tactique défensive se contentèrent, dès lors, d’incursionner en territoire Olympien, à 3 avants. Le résultat ne changea cependant pas et c’est sur un score nul de 2 à 2, que la fin fut sifflé.

 

Par son match, l’équipe Nîmoise s’est quelque peu réhabilitée de ses deux dernières défaites. Elle a cependant encore à travailler pour présenter une équipe bien au point. Le jeune Kramer (Titi), comme demi-centre, parut un peu faible en attaque. Ses services furent exécutés à la légère. Fort heureusement, son frère Georges Kramer, quoique n’ayant plus le brio d’antan, effectua pour ses avants un précieux travail. Ceux-ci n’en profitèrent toujours pas, parce que trop ardents, impulsifs, mais moins réfléchis. Ils n’excutèrent pas des phases de jeu combinées avec rapidité et précision. S’ils avaient agi ainsi, avec un meilleur contrôle de balle, ils eussent pu mettre plusieurs fois la défense Marseillaise en danger. Le meilleur fut Dumas, qui joua une partie très remarquée.

Ce n’est là qu’une 1re prise de contact. Les Nîmois peuvent et doivent mieux faire. Il convient de dire qu’ils jouaient, hier, amputée de Polge et d’Allouch, deux excellents unités.

Les Olympiens se rachetèrent eux aussi des mauvaises exhibitions de ces temps dernier. Ce redressement est dû surtout à la présence d’Alcazar, qui permit à l’attaque d’organiser, de concevoir de belles offensives terminées parfois par des tirs assez puissant.

La ligne intermédiaire ne soutint pas toujours la comparaison, et les arrières quoique de bonne tenue, eurent des loupés qui, en d’autres circonstances, pourraient leur être préjudiciables.

Sur la physionomie générale de la partie, les Olympiens auraient mérité la victoire. Ils furent à plusieurs reprises malheureux. Hélas ! C’est un facteur qui compte surtout en Championnat.

Mr Marenco, qui dirigeait la rencontre, n’apparut pas souvent maintes fois heureux dans ses décisions. C’est là un fait à retenir, car avec la sévérité des luttes à venir, elle pourrait fausser les résultats et causer aussi au clubs de graves préjudices. – Article A. C. –

Les deux XI de départ :

Nîmes : Lucien Dumas ; Henry Beausse & X… ; Huguet, Titi Kramer & Marcel Gebelin ; François Gatto, Guin, Antoine Alméro, Georges Kramer & Henry Vincent.

Marseille : Gallay, Alcazar, Boyer, Vernicke & Durand ; Colombani, Lombard & Max Conchy ; Pellegrin & Goitschel ; Allé.

A Nîmes, le Mercredi 10 février 2021

Recherche effectué par Denis Cazorla

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