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Ce dimanche 10 février 1935, le Sporting-Club de Nîmes se rendait à Marseille pour rencontrer l'Olympique de Marseille, pour le compte de la 22e journée du Championnat de National de France.

 

Les Sportingmens dominèrent à outrance les Olympiens, mais  baissèrent pavillon en seconde période, alors que Marseille jouait à 10 contre 11, suite à la blessure du gardien de but, Di Larto.

 

Ce match O.M. contre SC.N était le 3de la saison: en effet, lors du match aller en championnat, à Nîmes, les deux équipes avaient fait un nul 1 à 1, ce qui était méritoire pour le S.C.N., puis en se sont rencontraient en 16e de Finale de la Coupe de France, à Marseille, et l'Olympique s'imposa à l'arracher 1 à 0, où le but fut marquer à la 117e minute de jeu, lors des prolongations. 

 

Voici le compte-rendu de ce match parut dans L’ Éclair.

 

 

L’ Éclair du lundi 11 février 1935.

 

Décidément Nîmes n’arrive plus à gagner au Stade de l’Huveaune.

 

À Marseille, 10 février – Champion de France, 22e journée –

 

L’Olympique de Marseille bat Sporting-Club de Nîmes par 2 à 1, (0-1).

 

Ce match de Championnat de France des deux équipes professionnelles, s’est disputé, cet après-midi, au Stade de l’Huveaune par un temps couvert, froid et grand vent. 4 à 5.000 spectateurs environ assistaient et n’ont cessé d’encourager indistinctement les deux équipes.

 

Les Équipes –

 

Marseille – Di Larto ; Max Conchy et Kurka ; Charbit, Bruhin et Rabih ; Zermani, Durand, Roviglione, Alcazar et Kohut.

 

Nîmes – Gonzalès ; Ciamparciero et Colas ; Villacampa, Madisson et Marrec ; Nègre, Nyvelt, Silny, Amand et Chardar.

 

Mr Leclercq, arbitre fédéral et international de Tourcoing siffle le coup d’envoi.

 

D’entré, Marseille incursionne. Un corner s’en suit pour Nîmes, qui ne donne rien.au début, le jeu est stabilisé et tour-à-tour, les bois des deux équipes sont en danger, mais les gardiens dégagent. Finalement, Nîmes bien plus actif et bien plus vite, prend le dessus grâce à des loupés de Kurka et aux passes imprécises des Marseillais.

Aussi, après un quart d’heure de jeu, cette supériorité est concrétisée par un beau but de Silny, tiré des 15 mètres, après une passe Amand. Nîmes 1 but.

 

Photo de gauche : Zermani de l'O.M.

 

Dès la remise en jeu, un centre-tire de Nègre frise la verticale et Nyvelt se fait remarquer par des services opportuns et précis. Gonzalès arrête successivement deux fort tirs Olympiens. Puis le jeu ralentit, ayant été jusqu’à ce moment, d’une vitesse considérable.

 

Nîmes domine toujours. Divers essais de Durand (O.M.), Marrec, Amand, Silny ne donnent rien, ayant été tirés de trop loin et les portiers étant toujours en position d’attente et bien placés.

 

Nyvelt tire de plus près en fessant la verticale, ratant ainsi une belle occasion d’ajouter au score, ainsi que Silny qui, à 5 mètres des bois, botte maladroitement à côté.

 

Puis, vers la fin, Di Larto, blessé, quitte le terrain pour le restant de la partie.

La deuxième Période –

 

Les Marseillais ne joue plus qu’à 10 par suite de l’absence de Di Larto, remplacé dans les bois par Durand. D’emblée, un corner est tiré par les Olympiens, mais après une minute de jeu, Bruhin, près des bois, surprend Gonzalès par un faible tire plongeant, ce qui met les équipes à égalité.

 

Olympique de Marseille 1 Sporting-Club de Nîmes 1.

 

Le jeu est équilibré au début et un essai de Kohut est bloqué, ainsi d’un fort tir d’Alcazar dévié de justesse en corner par Gonzalès.

 

À ce moment, et malgré leur infériorité numérique, tout en profitant du ralentissement des Nîmois, les Olympiens jouent avec beaucoup d’ardeur et jusqu’à la fin de la reprise domineront la plupart du temps. Aussi, la défense Rouge (Nîmes), constamment alertée, aura fort à faire et Gonzalès sera frénétiquement à l’ouvrage pour la défense de ses bois souvent en danger. Il bloque un fort tir de Kohut et Roviglione passe au-dessus. Kohut est copieusement servi cette fois-ci et utilise fort judicieusement les balles qui lui sont servies. Aussi, Gonzalès, pressé en plusieurs circonstances, et dans l’obligation de dégager au poing.

 

Photo de gauche : Max Conchy de l'O.M.

 

Nîmes jue la défense à outrance et sa ligne d’avants n’attaque que plus rarement. Aussi, vers la 38e minute (83e), Zermani s’empare de la balle et centre, Alcazar réceptionne et marque un but imparable, qui donne la victoire à son club.

 

Les locaux continueront toujours à dominer et Gonzalès à fort à faire pour endiguer les efforts des quatre avants Marseillais, jusqu’au coup de sifflet final, ou Mr Leclercq met fin aux hostilités.

Considération –

 

Photo de droite : Alcazar qui marqua le but de la victoire Marseillaise.

 

Nîmes a eu la victoire à sa portée, en effet partie merveilleusement, il a dominé les trois quarts du temps les locaux. En 1re mi-temps, sans être de tout premier ordre, technique s’avéra bien supérieure à celles des Olympiens. Cette supériorité fut concrétisée par un seul but, mais c’est trois buts qui auraient dû être inscrits au tableau d’affichage avec un bon tireur au centre-avant et peut-être avec un peu plus de chance.

 

La reprise vit un ralentissement considérable dans leur allure. Aussi à leur tour, ils furent copieusement dominés par les locaux. Ils n’ont pas pu, ou pas su profiter du handicap de leurs adversaires, jouant à 10 dès la reprise et se sont laissés imposer leur jeu. De longues passes aux ailes toujours dangereux avec un Kohut ou un Zermani. Leur gardien de but Gonzalès aurait peut-être pu arrêter le 1er but, qui apparu mou, mais à part cela, il fut brillant et se défendit très bien. Les arrières furent efficaces et assurèrent parfaitement une bonne défense.

 

En 1re mi-temps, la ligne de demis fut parfaite et s’avéra supérieure, quant à la ligne d’avants, Amand et surtout Nyvelt furent les meilleurs. Si cette ligne avait eu un shooteur plus heureux en eut été vraisemblablement inverse.

 

Leur match d’aujourd’hui nous a justifié que Nîmes possède toujours une bonne équipe.

 

Quant aux Marseillais, si leur tenue en 1re mi-temps a été décevante, leur redressement à la reprise, a été apprécié, nous justifiant ainsi que cette équipe peut, quand elle veut et quelle pèche souvent par suite de son manque de volonté et d’adaptation. Elle doit être félicitée pour sa seconde mi-temps où elle a arraché la victoire grâce à son cran.

 

Dans les bois, Di Larto fut bien en 1re mi-temps et, à la reprise, Durand se tira parfaitement d’affaire et chose paradoxale, il fut meilleur comme portier occasionnel que comme inter en 1re mi-temps.

 

Kurka eut force loupés, mais Max Conchy fut mieux ; aux demis, Bruhin brilla par sa vigueur, son souffle et ses services aux avants. Les deux ailiers jouèrent bien ; Alcazar fut moyen, ainsi que Roviglione.

 

Photo ci-desssus : Marrec, milieu de terrain du Sporting-Club de Nîmes.

 

Quant à l’arbitrage de Mr Leclercq, il fut très bien sous tous les rapports. – Article de Mr Ollier –

 

Classement de la 22e journée 

 

 à suivre .... 

 

Nîmes le 17 octobre 2018, Denis Cazorla dit l'Eclaireur. 

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