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Bonjour à tous les Lecteurs et Lectrices du Blog.

 

Depuis maintenant trois ans environ, j'écris l'histoire du Sporting-Club de Nîmes qui est fabuleuse et très riche en anecdotes.

 

Il est très difficile de retrouver la trace de son histoire et de ses archives ; mes recherches m'ont amené à consulter les journaux de l'époque de 1901 à 1937, afin de pouvoir retracer son historique.

 

A ce jour, je ne lui est pas encore donner au livre son titre définitif; j'hésite entre La Fabuleuse Histoire du Sporting-Club de Nîmes ou Histoire du Sporting-Club de Nîmes de 1901 à nos Jours.

 

 

En voilà un aperçue !

 

Bonne lecture.  

 

Chapitre II : Les Premières années du Sporting (1901-1906)

 

Photo ci-dessus : Henry Monnier raconte ses Mémoires sur le Sporting-Club de Nîmes, dans le journal Le Provençal du 29/9/1958.

 

On ne connaît pas la date exacte du premier match officiel, que joua le Sporting-Club de Nîmes, ni son adversaire, mais la rencontre eu lieu sur le terrain modeste de la rue Terraube, mais il fut très très amical…

 

C’était en 1901, Henry Monnier eut l’idée de grouper quelques amis de la Salle d’Escrime Teyssier, afin de les initier au Football-Association.

 

Il faut savoir qu’à cette époque-là, le football était pratiquement inconnu en France, et particulièrement dans le Midi, et le plus ancien club était Le Havre Athlétic-Club fondé en 1872, et on ne pratiquait guère le football, qu’à Paris et dans les ville du Nord de la France, comme à Tourcoing, Roubaix ou encore à Lille.

 

Photo de gauche : les deux Capitaines du Sporting en 1904-1905 Pierre Gardet à gauche et Henry Monnier à droite.

 

Monnier rassembla donc quelques sportifs gymnastes et escrimeurs sur le terrain vaque de la rue Terraube, parmi ses amis, qui était alors : le Maître d’arme Teyssier père, Antoine Parandon, Maurice Chazel, André Nègre, Edouard Josselme, Auguste Sauvage, Louis Calaman. c’est ainsi que les premiers coups de pieds au ballon furent donné à Nîmes, c’était un dimanche. (Mémoire de Henry Monnier, sur le Provençal du 29/9/1958).

 

Le terrain de la Rue Terraube existait encore en 1958, et se trouvait en face de l’Auto-Hall Hérisson.

 

Le dimanche suivant, Monnier invita quelques éléments de l’Union Chrétienne des Jeunes Gens, pour leur apprendre ce nouveau sports et surtout pour leur demander – par curiosité – de leur faire une démonstration du « Jeu de Ballon » qu’ils pratiquaient eux-même. Et voici comment Henry Monnier exposa dans Ses Mémoires, la pratique de ce « Jeu de Balle » :

 

« Une ligne transversale tracée à la chaux divisait le terrain en deux camps, et les huit ou dix joueurs de chaque camp, se disputaient la balle au-delà et en deçà de cette ligne médiane. c’était tout, et comme on le voit, ce jeu n’avait rien de commun avec le football.

 

Après cette démonstration, je distribuais les règles du Football aux amis et on décida de créer le Football-Club de Nîmes. »

 

C’est ainsi que naquit le Premier club de Football à Nîmes. Petit à Petit d’autres clubs de football-association se créeront à Nîmes et le football se propagea dans tout le département Gard ; c’est pour cela que le Sporting-Club de Nîmes est devenu le Doyen des Clubs de football de la Citée aux Sept Collines et du Gard... 

 

... Mais Henry Monnier voulait créer un Grand Club de Football à Nîmes et là je reprend l’article du 29/9/1958 du Provençal : Monnier disait ceci :

 

« C’est alors que je me mis en rapport avec mon vieil ami Célestin Torre, qui était le Président de la Jeunesses Sportives du Gard, société des Sports Athlétiques et de Tourisme, et nous décidâmes de fusionner nos deux clubs pour fonder le Sporting-Club de Nîmes.

 

C’était en Novembre 1901, date de la naissance du Grand Club. C’est donc depuis cette date que la Sporting-Club de Nîmes fut inscrit à la Préfecture comme Société Sportive, conformément à la Loi de Juillet 1901, et plus tard inscrit comme S.A.G (Société Agrée par le Gouvernement) sous le Numéro 7620 et touchant du Ministère de la Guerre une subvention annuelle de 1 500 francs (environ 220 Euros de nos jours) pour la préparation militaire, puis, inscrite également en 1902 à U.S.F.S.A (Union des Sociétés Française des Sports Athlétique).

 

C’est ainsi qu’officiellement en novembre 1901 que le Football-Association était alors lancé à Nîmes et dans le Gard... 

 

... Comme, j’ai dit plus haut, je n’ai point retrouver la trace de ce premier match du S.C.N, mais j’ai pu retrouver dans la presse régionale de 1902-1903, l’existence de trois matches du S.C.N qui se sont dérouler entre janvier et mars 1903 et en voici les comptes rendus faite par la presse de ses rencontres.

 

Dans le Nîmes-Journal du 10 au 17 Janvier 1903, N° 1 218

 

Une jeune société Nîmoise le Sporting-Club, qui a soutenu dernièrement à Cette un match contre une équipe de cette ville, et qui se propose de provoquer prochainement les Sportmans Cettois à une revanche, a organisé avec le Modern-Club, un autre groupe de notre ville, un assaut de « Foot-Ball » qui se disputera, dimanche 11 janvier à 2 h1/2 sur le terrains du Sporting-Club, Route d’Arles.

 

Déjà l’année dernière plusieurs Matches furent soutenus par cette société, notamment contre l’équipe Cettoise, c’est une noble procuration que celle des sports ; aussi espérons-nous trouver, comme l’hiver dernier, une foule considérable pour admirer la vaillance et l’habilité de nos jeunes compatriotes. – article écrit par R. T –

 

En lisant ses ligne, le club de Cette, est sûrement Football-Club Cettois, car un match revanche se déroula entre le S.C.N et le F.C Cettois le 1/2/1903, voir un peu plus bas.

 

Dans le Nîmes-Journal du 17 au 24 Janvier 1903, N° 1 219

 

Match du Dimanche 11 Janvier 1903

 

Sporting-Club de Nîmes vs Modern-Club de Nîmes

 

Titre. – Autour d’un grand match –

 

Dimanche 11 Janvier -- Entre deux jeunes sociétés sportives le Sporting-Club et Modern-Club se dispute un match de football sous le ciel couleur gris-perle. Le vaste emplacement de plaine où il a lieu s’harmonise avec le temps : ils ont un caractère identique de tristesse. Cet emplacement se non loin de la ville. « Barnum y exhiba » il y a peu de mois ses laideurs…

 

A peine échappé à l’agitation du boulevard le calme de la route d’Arles, peuplé d’habitation espacées, surprend tendis que le regard serait être égayé par le paysage de campagne plate qui lui est offert. Dans les lointains où vibrent des clartés de cuivre se distinguent des peupliers qu’on devine géants et qui sont par cet après-midi de brume, le seule agrément des yeux ?

 

Public relativement nombreux et très divers que celui qui a été attiré par le match de football. Il se compose de filles d’un âge tendre, en quête de curiosités perverses et désœuvrés ; mais ce n’est pas le jour du repos dominical !

 

À l’abri des limites, fixées par des câbles tendus, et de la lice errent des éphèbes solennels en débit des casquettes « jockeys » dont il couvrent leur chef. Ils se sont institués commissaires et ils paraissent fort contents, oh ! Oui forts contents de leurs attributions et d’eux-mêmes ?

 

Déjà lorsque accompagné de Candide et de Dixi j’arrive conduit en cet endroit peu fréquenté à l’ordinaire plus par goût que par devoir professionnel, la lutte s’est engagée, ardente, rude, âpre. Les « équipiers » du Sporting-Club et du Modern-Club se sont heurtés. Ils se différencient, grâce aux teintes des maillots dont ils se parent, ceux des premiers sont écarlate, ceux des seconds sont gris.

 

Volontiers, très volontiers même, ils cambrent leurs jarrets et ils se paient le luxe d’effets de torses. Néanmoins ils combattent avec beaucoup de vaillance et de vigueur en poussant de regrettables cris soit de rage soit d’impuissance. Ils se bousculent sans hésitation et j’admire leur indifférence à ne point se soucier des chutes de ceux qu’ils renversent par des « plaquages » interdits. Cette indifférence est certainement sincère, elle ne saurait être préméditée ou affectée tant le football implique de passion et d’attachement indispensables.

 

Aucun résultat ne couronne des deux parties jouées cependant avec courage, mais il me sera permis de le constater, sans vitesse, sans discipline et sans esprit de décision. Ce sont là des qualités qui peuvent s’acquérir sans grands efforts avec simplement de la bonne volonté et le Sporting-Club et le Modern-Club en témoignèrent assez pour qu’il soit possible de prévoir que leurs membres seront doués sous peu de ces qualités ?

 

Malgré sa jeunesse Mr Savanier s’acquitte du délicat et difficile et discuté rôle « d’arbiter » (arbitre). On le remarque moins que mon ancien condisciple, le joyeux et doux et grand de taille Mr Randon, dont la barbe fastueuse aurait plu à un mage de Chaldée. Il a été le favori de la journée, grâce à la vigueur et à la gaîté qu’il dépense dès qu’il peut se soustraire à la « préparation » ennuyeuse, surtout pour lui, de problématique examen.

 

Ces manifestations de la vie sportive sont attrayantes et curieuses. qu’ils y participent ou qu’ils y assistent elles agréent pleinement à ceux qui leur reconnaissent l’avantage de leur éviter l’ennui « d’aller au Café ou … ailleurs.

 

N’es-ce pas Ô éphèbes impudiquement ? – Article écrit par G –

 

Malheureusement, il donne point le résultat de cette rencontre. ......

 

Photo ci-dessus : le Parc-des-Sports de la Route d'Arles : << les spectacteurs étaient peu nombreux le dimanche pour voir jouer les forcenés qui donnaient de grands coups de pied dans un ballon...>> de Henry Monnier. 

 

J'espère que cet aperçu de mon livre, vous aura enchantés, et que vous attendrez avec patience la publication de mon livre, afin de savoir la suite de l'Histoire de Notre Grand Club Doyen de la Ville de Nîmes.

 

Bonne journée à tous.

 

Nîmes le jeudi 24 Mai 2018

 

Denis Cazorla alias l'Eclaireur 

 

 

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