Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

 

Bonjour à Toutes & à Tous.

 

Lors du reportage du Jeudi 19 Octobre 2017, je vous parlais de Jules Massoni, demi-gauche du Sporting-Club de Nîmes, aujourd'hui c'est au tour de son coéquipier et ami Pierre Quilleret, inter-droit du SC de Nîmes, qui a porté fièrement les couleur « Rouge-et-Blanche » du Sporting. Et voici son histoire que je vais vous raconter.

 

Je commencerais par ce qui était écrit dans le « Nîmes-Sports N° 21 » du 18 Mars 1922 :

 

Notre dernier « Sportrait » était consacré à l'excellent Massoni (Jules). On accuserait certainement l'Habilleur de manque de suite dans les idées, s'il ne choisissait pour le « Sportrait » de ce jour le compère inséparable du sympathique Montpelliérain (Massoni). Pierre Quilleret a 27 ans (né vers 1895), et il a donc encore de nombreuses années de sport actif devant lui, mais pratiquant le jeu du ballon rond depuis 1905, son passé n'est pas moins enviable. Peu de joueurs actuels peuvent s’enorgueillir avant la trentaine de dix-sept ans de pratique sportive sans interruption, dix-sept années dont chacune a apporté un nouveau perfectionnement dans la science et la forme athlétique du joueur.

 

Donc, dès 1905 voici Pierre Quilleret « soccer », il opère dans l'équipe de l'Union, de bonne mémoire sportive, et le reste du temps, use ses culottes sur les bancs du Lycée de Nîmes. Aussi n'y a-t-il rien d'étonnant à ce que suivant l'exemple de bon nombre de ses condisciples, il ait brigué et obtenu l'honneur de jouer en qualité d'ailier-gauche dans l'équipe premières des Cadets du Sporting, pépinière de bons joueurs, d'où sortirent les Vilaret, les Deleuze, les Chabrol et d'autres.

 

En 1911, Quilleret est déjà, en compagnie de Massoni, à Montpellier au Stade Michelet, et c'est ainsi qu'il disputera le match, presque historique (dont nous avons parler Massoni) S.C.N – S.M, où il fut d'ailleurs si sérieusement touché, qu'on dut l'emporter sur un brancard ! Toujours avec Massoni, il est sélectionné en 1912 dans l'équipe du Languedoc contre son Champion (Olympique Cettois). Il jouait alors inter-gauche et fessait déjà grandement apprécier, ses shots, ses sauts et ses magnifiques reprises de volée.

 

Après la dissolution du Stade Michelet, le sympathique Qui-Qui (c'était son surnom) passe à La Vie au Grand Air du Languedoc où il continue à faire du bon jeu.

 

Malheureusement pour son nouveau team il n'y reste pas longtemps et part à Paris. Il ne pouvait jouer que dans un grand club, et c'est l'Olympique de Pantin (aujourd'hui Olympique tout court) qui a la chance de le recevoir. Naturellement le grand Pierre est en première équipe, et son jeu s'améliore encore en science au contact des As : Dargues, Viallemonteil, etc... Ses qualités exceptionnelles, qui en 1915 et 1916, l'incorporent dans l'équipe représentative de Ligue de Paris : ceci est une référence !

 

En 1917, Quilleret part au régiment (Génie, chemin de fer) et est envoyé à Toul, où il joue encore dans une équipe régimentaire de bonne moyenne. En 1918, le voici de nouveau à Montpellier, toujours au V.G.A.L, pour la Finale du Championnat du Midi contre La Vie au Grand Air du Médoc. Le match se termine sur le score de 4 à 3 en faveur des Languedociens.

 

L'année suivante, Quilleret se fixe à Montpellier, joue toujours inter-gauche au S.O.M, devenu le grand club Montpelliérain, héritier du Stade Michelet, de la V.G.A.L et l'un des mainteneurs du football Méridional.

 

Photo ci-dessus:  Le S.O.M 1918-1919, dans cette équipe, il y a quatre futur Sportingman du S.C de Nîmes qui sont Pierre Quilleret (debout le 1er à gauche), Jacques Temple (1er accroupi à gauche), Guiraud (à droite de Temple) et Jules Massoni (dernier accroupi à droite) 

 

C'est au milieu de la saison 1920-1921, qui revient à son club d'origine, le Sporting-Club de Nîmes, en compagnie de ses amis, Guiraud et Temple (aussi avec Massoni), eux-aussi ex-joueurs du S.O.M, et depuis Février 1921, il n'a plus quitté notre Vieux Club où il restera longtemps encore, il faut l'espérer.

 

Quilleret est un joueur admirablement spécialisé dans son poste d'inter-gauche, qu'il occupe avec une maestria parfaite. C'est un avant d'une parfaite efficacité devant les buts. La puissance de ses shots, la précision de ses arrêts de volée, l'à-propos de son jeu de tête dans les corners, font toujours l'admiration du public de la Rue Jeu-de-Mail.

 

Si nous ajoutons quoique résidant hors la ville, c'est un joueur de l'équipe qui totalise le plus de présence aux matches dominicaux, on conviendra que le Sporting a eu une heureuse chance de voir revenir dans ses rangs, ce beau joueur qui, joint à des qualités athlétiques rares la plus parfaite modestie et un caractère d'une heureuse équité.

 

L'Article est signé l'Habilleur.

 

Nota : entre guillemets mes annotations.

 

L'article ci-dessus s'arrête à la fin de la saison 1921-1922, mais Pierre Quilleret dit Qui-Qui sera de l'aventure de la saison 1922-1923, où cette saison-là sera mi-figue et mi-raisin.

 

Quilleret est de l'aventure de la fabuleuse Coupe de France, où le Sporting-Club de Nîmes atteint les Quart de Finale, où les Sportingman avaient éliminé successivement AS Monaco 3-1, la Section de Burdigalienne 2-1 à Nîmes, le VGA du Médoc à Bordeaux 2-1, et le grand Olympique de Marseille 2-0 à Nîmes. Mais le SC de Nîmes s'inclina face au Football-Club de Rouen 2 à 1, après les prolongations à Lyon, et l'équipe du Sporting-Club de Nîmes était composé de : Henry Reynard ; Barbier et Maurice Robert, Aimé Avesque, Ernest Boerlin (cap), Adrien Brot, Paul Vache, Émile Fontanieu, Montredon, Pierre Quilleret et Jacques Temple.

 

Quilleret est encore un Sportingman lors de la saison 1923-1924. Il joue les premiers matches des « Rouge-et-Blanc », il est présent lors du match contre U.C de Sommières le 11/10/1923 au Stade de La Royalette à Sommières lors de la Première Journée de 1er Série du Languedoc, puis disparaît de la circulation.

 

En terminant ce reportage, je fais la même remarque que pour son ami Jules Massoni. Qu'est-t-il devenu ? J’essayerais de retrouver sa trace, et je vous tiendrais au courant de mes recherches.

 

Ses Clubs :

 

SC de Nîmes (dans les catégories jeunes) 1905 à 1911.

 

Stade Michelet de Montpellier de 1911 à 1914.

 

La Vie au Grand Air du Languedoc de 1914 à 1915, puis en 1918.

 

Olympique de Pantin de 1915 à 1917

 

Stade-Olympique Montpelliérain de 1919 à Février 1921.

 

Sporting-Club de Nîmes de Février 1921 à 1924.

 

Son Palmarès :

 

Champion du Midi en 1918 avec V.G.A.L.

 

1 Sélection en équipe du Languedoc en 1912.

 

2 Sélections de l'équipe de la Ligue de Paris en 1915 et 1916.

 

Quart finaliste de la Coupe de France en 1923 avec SC de Nîmes.

 

Lors de mon dernier reportage sur Jules Massoni, j'écrivais qu'à la fin de la saison 1922-1923, que je perdais sa trace, et que je ferais des recherches sur la suite de sa carrière. Et Bien mes soupçons que Jules Massoni serait retourner dans sa ville d'adoption de Montpellier, c'est bien confirmer. Jules Massoni était bien Montpelliérain et avait signer une licence au Football-Club de Montpellier (fondé en 1920) pour la saison 1923-1924, car lui et son équipe affrontèrent en match le SC de Nîmes, et perdirent sur le score de 5 buts à 0 au Parc des Sports de la rue du Jeu-de-Mail, le dimanche 25 Novembre 1923, et Massoni en était le capitaine.

 

A Suivre.....

 

Reportage écrit par Denis Cazorla pour l'Histoire du Sporting-Club Nîmois à Nîmes le Vendredi 20 Octobre 2017.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :