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Cet article est consacré à Marcel Domergue, international Français, qui en Juin 1924, déposa ses valises dans la Rome Française : Nîmes et signa pour deux ans dans le club Doyen de cette ville et du Gard : Le Sporting-Club de Nîmes.

Je retrace simplement que sa période ou il évolua au SCN, car Domergue a joué pour d'autre clubs, et cela serait trop long a énuméré.

Voici son épopée Nîmoise.

Bonne lecture.

 

Marcel Domergue (1901-19??)

 

 

 

On n'a connu qu'à de rares exceptions footballeur aussi racé. Long, mince, sous ses boucles blondes, semblant souvent absent du débat, mais intervenant toujours à bon escient, souple, habile, ayant le sens du jeu et la science de la passe exacte, Marcel Domergue a fait les beaux jours des Sports généraux, des Dauphins Sète, du S.C. Nîmes, enfin du Red Star. Lorsqu'il quitta les "banquiers" parisiens pour Sète, on ne croyait guère en lui. Mais Georges Bayrou, à l'apogée de son jugement, avait vu juste : six mois après, Domergue devenait le pilier du "onze" national avec, à ses côtés, ses deux partenaires d'équipe, Jourda et Parachini.
Vingt fois sélectionné dans l’Équipe de France, de 1922 à 1928, longtemps arrière, mais demi-centre d'esprit et de nature, car il savait à merveille ouvrir le jeu. Domergue dut interrompre beaucoup trop tôt sa carrière, gravement blessé en match et ce fut une réelle perte pour le football français.

 

Son arrivé à Nîmes :

 

Dans le Gard Sportif N°42 du jeudi 3/7/1924 on peut lire :

 

UN AS du FOOTBALL FRANCAIS à NÎMES :

Nous avons appris avec un très vif plaisir l'arrivée à Nîmes de Domergue, le grand as Français, demi centre de l'équipe de France dans laquelle il a joué en cette qualité dans le tournois Olympique.

Domergue vient en effet d'entrer dans la maison si réputée dans notre région méridionale, du « KinaPerrier », dans laquelle, il occupera une intéressante situation.

Naturellement Domergue apportera l'appoint de son exceptionnelle valeur au Sporting-Club de Nîmes qui l'a accueilli comme l'on pense à bras ouverts. Le club doyen de Nîmois peut être fier d'une si brillante recrue, qui donnera à son équipe première un nouvel éclat.

Nous adressons à Domergue nos meilleurs souhaits de bienvenue dans notre département si sportif, où ses mérites seront particulièrement appréciés, et félicitations sincèrement la Maison du « KinaPerrier » d'avoir su s'attacher une des gloires du football Français. Il a signer son contrat le jeudi 26/6/1924.

 

Il joua son premier match sous ses nouvelles couleurs lors de la rencontre amicale SCN contre la Sélection Bourgogne-Franche-Comté (2-2) le Dimanche 31/8/1924. Puis, il marqua son premier but à domicile, face Sporting-Club Victor Hugo de Marseille, où le SCN pulvérisa 10-3 au Parc-des-Sports leur hôte du jour le Dimanche 14/9/1924 ; les autres buteurs furent pour le SCN Parkes (5), Jeanin (2), Jourdan et Zabulo ; et pour le SC Victor Hugo Andreï (2) et Pons sur penalty.

 

Puis, Ayant un problème de licence A, parce que le FC Cette refuse de la lui délivré, pour la simple raison, qu'il a signer au SCN, sans finir d'honorer son contrat avec le FC Cette. Sans cette licence Marcel Domergue ne peut que jouer en équipe de France, et se résolue à prendre qu'une licence B dans l'équipe réserve du SCN, et se contente que de matchs amicaux, des fois, il fait une apparition en match amical dans l'équipé première. Marcel ronge son frein !

 

Puis le Dimanche 5/4/1925, ayant une dérogation de la FFF, il joue enfin son premier match officiel pour le SCN (toujours en licence B), qui en déplacement étrille le Gallia-Club de Lunel 8-0 (le Gard-Sportif N°82 du vendredi 10/4/1925). Et le 21 Mai 1925, il retrouve les joies de l'équipe de France (sous licence B), qui affronte l'Angleterre, mais qui se solde par une défaite (3-2).

 

 

 Sporting-Club de Nîmes 1925 de gauche à droite, debout: Pujalas (Trésorier Général du SCN), Henry Monnier (Président du SCN), Harry, André Boutet, Marcel Domergue, Ferrari, Dedieu (cap), Avesque (Manager), Arthur Parkes (Anglais), Georges Jean (Secrétaire Général du SCN), Brooghammer (Arbitre Fédéral); à genoux, Leperlier, Jean Jourdan, Alcide Pin, Aimé Avesque, Henry Reynard (goal)

 

Sa seconde saison au SCN avec enfin sa licence A, Domergue la débute au Parc-des-Sports de la Rue Jeu de Mail face au SA Bordeaux (9-0) en match amical le Dimanche 6/9/1925, et ce sera sa meilleur saison au SCN. Il est pratiquement de tous les matchs du club, dans le Championnat Honneur du Sud-Est, il affrontera les équipes telle que Olympique de Marseille, Olympique Alès, Stade Raphaëlois, Gallia-Club Lunel, Association Sportive de Cannes, Stade Olympique Montpelliérain et bien sur son ancien club, le Football-Club de Cette.

 

Lors de ce Championnat, le SCN joue les premier rôle dans les matches aller, ou, il termine second derrière le grand rival Languedocien : FC Cette, mais devant l'Olympique de Marseille, pour un bilan de 4 victoires, 2 nuls et une seule défaite face à Ol Marseille (3-1), inscrivant 16 buts et en n'encaissant 9. Domergue joua les sept matches, marquant durant cette phase aller 2 buts, mais, aussi un but contre son camp à Cette (1-1).

 

Mais, le SC de Nîmes s'écroula lors de la phase des matches retour ; il subit la bagatelle de 6 défaites, pour seulement une seule victoire à Lunel (5-4). Le club termine son championnat à la 5e place, avec 26 pts, pour 5 victoires, 2 nuls et 7 défaites, marquant 27 buts, et en encaissant 32. Domergue joua toute les rencontre retour, n'inscrivant aucun but, sauf un contre son camp face au SO Montpelliérain (2-3).

 

Lors de la Coupe de France, le SC de Nîmes du Capitaine Domergue, se fit sortir par le Stade Montois (3-1), à Mont-de-Marsan le 6/12/1925.

 

Marcel Domergue fut sélection dans l'équipe du Sud-Est contre Sud-Ouest-Midi-Lyonnais au stade de Huveaune à Marseille, le dimanche 29/11/1925, et victoire de son équipe par 7 à 2 (N°116 des S-L, du Vendredi 4/12/1925), puis pour les fêtes de fin année, il convoquer en équipe de France, et joue deux matchs en Algérie, l'un face Afrique-du-Nord 2-1, le Dimanche 27/12/1925 à Alger, et le second à Constantine le mardi 29/12/1925 ; face à la Sélection de Constantine, pour une large victoire 7-2.

 

Marcel Domergue joua son dernier match pour le SC de Nîmes à Saint-Chamond dimanche 9/5/1926 contre Club Olympique Saint-Chamond (5-1, N° 211 les S-L, du jeudi 13/5/1926, folio 79)

 

Dans le ''Les Sports du Languedoc'' N°122 du Vendredi 15/01/1926 folio 9, il y eu un article sur sa personne, dans la galerie des « Sportraits » en voici la teneur :

 

« M. Marcel Domergue International et Capitaine du Sporting-Club Nîmois :

Lorsque, voici bien plus de six mois, je demandais au grand Marcel de bien vouloir meubler notre galerie de son illustre figure, ce grand Marcel me répondit par un « je m'en f... » qui n'était pas piqué des vers. Et j'aurai certainement « laissé choir » froidement ce sportrait de luxe si Dieu Sport, depuis quelque lustres déjà, ne m'avait inculqué cette qualité qui s'appelle la ténacité.

J'ai donc, à chaque occase, relancé ma proie. Mais c'était un peu, à chaque coup, la même réplique que cet autre Marcel chante, en notes graves, dans l'Opéra « Qu'il pleure, qu'il meure, mais grâce jamais... ». Et vous voyer d'ici comme ils étaient drôles ces sprints piqués par « l’intervieweur » et « l'interwiévé » car les jambes de Marcel sont grandes, les, les miennes sont petite.

Enfin, un jour qu'il débarquait de son voyage en Afrique, j'ai pris mon homme en écharpe, je l'ai transbahuté dans un bistrot puis, prenant mon courage d'une main et une « Costières » dans l'autre, je l'ai menacé des foudres du bouchon « Ta tête Marcel, ta tête ou je te... Costièrise... »

Ses blonds cheveux s'ondulèrent, son nez se retroussa et sa lèvre inférieure fit une lippe. C'était le moment ou jamais de chanter la Marseillaise pour que le temps se découvre.

Or ce n'est pas étonnant s'il a voulu entourer sa « sportraiture » de ce mystère que l'on peut ''à priori'' trouver à la fois bizarre et incompréhensible. Pas étonnant, puisqu'il naquit sous ce ciel de l'Antique Egypte ou se dressent les vieilles Pyramides et l'énigmatique Sphinx, où règnent encore les charmes et les beautés de l'Orient, où fleurit si non ''l'oranger'' du moins le dattier et le bananier.

 

Mais oui, Marcel Domergue, l'international Français, vit le jour à Port-Said (Égypte) en l'an de grâce 1901, le 16 Novembre exactement. Et, il n'avait pas encore cette haute taille qu’aujourd’hui nous lui connaissons, qu'il avait déjà pour la balle ronde, un pépin très marqué.

C'est au collège ''tout bambin'' qu'il y prit goût. Il débuta à 10 ans, au Collège de Sainte Famille au Caire et devint, peu de temps après, le demi-centre et le capitaine de l'équipe du Collège de St-François de Xavier, à Alexandrie.

Cependant, il fallut après le Collège continuer les études. Et Paris s'offrit avec sa Lumière. Parmi les bûcheurs de l’École des Travaux Publics, Domergue prit rang. En 1919, il comptait dans l'équipe de cette école au poste de demi-droit avec Caillet (mort à la suite de son suicide), les frères Liénert et Schimmer de l'A.S.F (Association Sportive Française).

Notre Marcel, on le voit, n'est donc pas un Parisien « exporté » dans le Midi, pas plus qu'il apprit les premières notions de l'assoce dans un club Parisien comme certains « pour ne pas dire tous » critiques de la Capitale se complaisent à nous le faire accroire.

Il est même du Midi et...demi si j'ose ainsi m'exprimer. Mais comme on sait '' la-haut'' les compétences, Domergue n'échappa point aux sollicitations des grands clubs.

Le C.A.S.Généraux l'accueillit d'emblée comme réserviste, en 1921, au poste de demi-gauche. Depuis notre héros a fait son chemin. Deux matches en réserve et le voilà bombardé équipier premier. Et, chose rare, il attira l'attention des sélectionneurs bien que simple ''débutant'' puisqu'en 1922, Marcel Domergue, décrochait sa première cape au vestiaire international en défendant les couleurs de la France contre le « onze » d'Espagne à Bordeaux.

Et être à vingt-deux ans, demi-gauche du Coq Tricolore, voilà un titre qui peut surprendre bien des gens et susciter bien des rivalités. Pourtant se fut ainsi que les choses se passèrent. Pas très bien pour la France, puisque ce jour-là, l'équipe dite de France en prit quelque chose comme quatre buts à zéro, bien que formée par onze –sur onze-- joueurs Parisiens ou opérant à Paris.

Mais, il faut pas croire que Marcel ne fut pour rien dans la piquette, puisque la saison d'après (1922-1923), il était remplaçant de France-Belgique, de France-Hollande, France-Angleterre.

Il convient d'ouvrir ici une parenthèse. Car Domergue bien qu’Égyptien de naissance, endossa en 1921 la capote bleu horizon. C'est au Service Météorologique de St-Cyr qu'il connut les douceurs de ''la soup' et le bœuf et les fayots''. De St-Cyr, il passe à tours, et de Tours, il vient à Istres, où il dirige les Aiglons.

Libéré, il revint à Paris pour reprendre sa place de demi-gauche au C.S.A.G et la saison d'après, nous le trouvons de ''vert et blanc'' vétu au club cher à Bayrou : le F.C de Cette. Il fut, dès lors, de toutes les sélections régionales et internationales. En janvier 1924, Domergue fut le grand Domergue avec cette magnifique partie, qu'il fournit contre la Belgique, ou la France triompha du team d’outre-Quiévrain par 2 buts à 0. on assura même que cette victoire, il en fut le principal artisan et que, de longue date, pareil demi-centre n'avait été vu dans l'équipe des tricolores.

Marcel eut l'honneur du titre et des pompes puisqu'on le dénomma le Héros de France-Belgique.

Vinrent ensuite les Jeux Olympiques, Domergue, naturellement fut de la fête, jouant tantôt demi-centre, tantôt arrière suivant les besoins de la Cause.

En Mai 1924, il passe au SC de Nîmes. Et ceci lui valut une année de purgatoire. Sportif dans l'âme Marcel prit le commandement des réserves Nîmoises attendant que le St-Pierre troiséfarieu daigne lui ouvrir les portes du Paradis.

Malgré ce, très bon zigue, il ne refusa point son concours à la 3.F.A (Fédération Française Football-Association) et , contrairement à son désir, il joua France-Angleterre au poste d'arrière, alors qu'en avril, il tenait le poste de demi-centre dans l’Équipe du Sud-Est contre la Sélection de Barcelone, à Barcelone.

Les Portes du Paradis s-ouvrirent enfin, et le voici Capitaine de la première équipe du S.C de Nîmes.

Vous savez le reste. Et savez surtout que Marcel fut dans le récent Métropole-Afrique du Nord, le héros du match s'avérant d'une classe supérieure aux vingt-un autres joueurs, bien que jouant à l'arrière, il en fut le plus grand fantôme.

Il faut dire que notre ami a du cœur, et, Capitaine du team, il voulait que son équipe revienne victorieuse. Elle en est revenue.

Donc, il s'en faut d'un rien que Marcel Domergue ne batte le record de l'internationalisme, si j'ose dire.

C'est qu'il est un grand joueur, c'est qu'il est non seulement un demi-centre magnifique, mais aussi, qu'il est complet, puisqu'il peut pratiquer tant ce poste, qu'à celui d'arrière.

Et, il n'est spectacle plus beau, que celui de Domergue tenant la meute des adversaires, étincelant dans ses dribblings, il va, il court, à longues foulées rythmiques, profondes, accentuées, sûr pivot de l'équipe. Prestidigitateur des pieds, adroit dans le heading, ayant du réflexe a en revendre, nul ne sait mieux que lui voir le « trou » s'y précipiter, ravitailler ses avants, feinter, servir...

Grand, mince, élégant, distingué, un peu précieux même, Domergue, ressemble plus extérieurement et en civil tout au moins à un diplomate qu'à un footballeur.

Et chose rare, il observe les traditions de courtoisie dont beaucoup de sportifs croient utile de s'affranchir.

C'est un homme poli, gracieux, souriant, d'aimable usage, pareil à l'un de ses abbés, encore adolescents du XVIIIe siècle. Il tient ça de maman et du collège.

Il est évident que, parfois, sur le terrain, Marcel bouscule quelquefois un peut le pot de fleur. Il n'en reste pas moins batailles terminées, le plus doux et avec ça leplus modeste ses soccers qui eurent dans leur vie tant de es et tant d'honneurs. Que ceux qui purent le prendre pour un crâneur en reviennent. Car Marcel Domergue est un garçon charmant dans l'intimité, ayant le cœur sur la main et le sourire aux lèvres.

Que dire de plus de ce chic type sinon qu'il peut-être considéré comme le meilleur des amis ?

L'article est signé L'HABILLEUR. »

 

Ses Clubs :

CA Sports Généraux de Paris 1921-1923

Football-Club Cette 1923-1924

Sporting-Club de Nîmois 1924-1926

Red Star Olympique 1926-1930

 

Equipe de France 1922-1928, 20 matchs, aucun buts inscrit.

Participation aux Jeux Olympiques de Paris et Amsterdam 1924 et 1928

 

Palmarès : Vainqueur de la Coupe de France en 1928 et Finaliste en 1924

 

Durant sa période au SCN, j'ai trouver parmi les journaux de Nîmes, que Marcel Domergue, joua pour le SCN en équipe première, 34 matches, pour 18 victoires, 5 nuls et 11 défaites marquant seulement 5 buts, et marqua 2 fois contre son camp

Denis Cazorla

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