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Henry Monnier le fondateur du Sporting-Club Nîmois

Henry Monnier le fondateur du Sporting-Club Nîmois

 

 

 

 

L'HISTOIRE DU SPORTING-CLUB-NÎMOIS

de 1901 à NOS JOURS

de DENIS CAZORLA

 

 

Chapitre Ier: La Naissance du Club Doyen de Nîmes

 

 

Un jour Henry Monnier 1(1879-1962) entrait dans sa 22e année, le Dieu des Sports lui

dit: «Tu es pro es proeses aeternum.», ce qui signifie: «Tu seras président jusqu'à

perpéte!...» (traduction libre). L'avenir montra qu' Henry Monnier n'avait pas eu des visions

et que le Dieu des Sports était un bon diable, car la promesse fut tenue. Et avec juste raison,

Henry Monnier compte en effet parmi les précurseurs du sport, les ouvriers de la première

heure et «ayant été à la peine, il était bien juste qu'il soit à l'honneur».

Dès 1898, à 18 ans, il pénètre dans le sanctuaire sportif, à ce moment bien fruste, pauvre

et hanté par fort peu de fidèles. L'initiation se fait en Suisse à Genève, et se sera pour

Monsieur l'équitation, les sports d'hiver, le canotage, le golf et l'alpinisme.

Mais Henry Monnier ne connaissait encore que le parvis du Temple, c'est en 1899 et

1900, que transporté en Angleterre, il pénètre dans le saint des Saints, et que se révélera à lui

le Football-Association Roi.

Pendant deux ans à Liverpool, Henry Monnier s'imprègne d'Anglomanie et de cette vie

active physique, et de plein d'air, qui est celle des Jeux Anglais, ses camarades de club au

«Liverpool Gymsanium»: Gymnastique, boxe, escrime, course à pied, hockey, cricket,

canotage, rugby-football et Football-Association, tous ses sports, il les pratique!...

Henry Monnier étant revenu à Nîmes en cette fin de l'année 1900 ; il ramena en autre

dans ses bagages un ballon rond de cuir. Ce ballon de cuir allait être le début de l'aventure

footballistique dans la ville de Nîmes.

Dès son retour, il s'empresse en Janvier 1901 de fonder le Football-Club de Nîmes, et

recrutement s'effectue à l'origine, parmi les protestants de «l'Union-Chrétienne de Nîmes».

Henry Monnier désirant créer «Un Grand Club» dans la capitale Gardoise, rentre en contact

avec son ami Célestin Torre (un Nîmois) Président du club de la Jeunesse du Gard, basé à

Nîmes. Les deux amis fusionnent alors les deux clubs, et prend le nom de Sporting-Club-

Nîmois.2

Comme les choses se font drôlement! Si Henry Monnier se fût laissé tenter par le Rugby

en Angleterre, il eut importé ce jeu dans la ville de Nîmes, et toute la force sportive de la cité

s'en fut trouvé changer.

Donc, Henry Monnier, Président, joueur et capitaine du Sporting-Club Nîmois lance à

Nîmes le ballon rond, tandis qu'à Cette3, son camarade sportif Jean Dugrip, se voue à la même

mission. Ce dernier avec la complicité de Jean-Louis Julien fondent en 1900 l'Olympique

Cette4, et organisent alors quelques matches face au Sporting-Club Nîmois, entre 1901 et 1905.

Ils ne seront rejoint qu'en 1906 avec des nouveaux clubs Montpelliérains, qui avant cette date

étaient tournés principalement vers le Rugby à XV.

Les premiers carrés de ce sport étaient à ce moment à Nîmes pleins de broussailles

touffus et d'herbes sauvage qui poussaient sans contrôle. Henry Monnier nantis ses méthodes

Anglaises, piétine ces plate-bandes confuse, et installe à la place, bien ordonné et bien peigné,

le jardin Anglais du football Outre-Manche. Les premiers matches du Sporting-Club Nîmois

se jouaient, sur un terrain vaque de la rue de l’Abattoir. Puis, le Sporting-Club Nîmois acquit

un stade sur la Route d'Arles, il jouera ses rencontres jusqu'en 1919. Cette même année le club

emménage au Parc des Sports à la Rue du Jeu-de-Mail. En 1931 le stade et la rue seront

renommés ensuite Stade Jean Bouin et la Rue portera le nom du stade. Le Stade Jean Bouin

restera l'antre du Sporting-Club Nîmois, jusqu'à sa disparition en 1937. Le stade sera repris dès

1937, par le successeur et héritier tout désigné du SCN: le Nîmes Olympique.

Pendant dix ans, Henry Monnier assume le capitanat de l'équipe première du SCN, et lui

seul pourrait nous dire toutes les difficultés rencontrées pour tenir une équipe dans la main et

forcer l'attention du public. Il restera ensuite le Président de son chère SCN, jusqu'en 1929, et

des fois, il arbitrera des rencontres amicales de son bébé, et à plus de 42 ans, il sera encore le

capitaine de l'équipe des vétérans du SCN.

C'est aussi le «Temps héroïques» d'enthousiasme et de dévouement isolés, d'ingéniosité

et de maigre pécule. Les résultats sont magnifiques. Ce sera l'ère des empoignades avec, le

Stade-Helvétique de Marseille5, l'Olympique de Marseille6, le Stade-Olympique

Montpelliérain7,de splendide mémoire contre l'olympique Cettois, l'ère des hauts faits des

Haettenschwyller, Sheibenstock, Knodder, Caviglia, Bernard... , l'apogée de la fameuse équipe

première du SCN qui remportera en beauté le Championnat du Languedoc de 1re série en 1908,

devant l'immense ogre qu'était l'olympique Cettois; cette équipe était composé de: Gardien;

Mialhe, arrières; Teissier et Brugière, demis; Vincent, Monnier (cap) et Vielledent, avants;

Georgy Nègre, Besson, Abbal, Rambaud et Guittet.

1 Nîmes-Sports N° 11 du 7 Janvier 1922 (Archives du Gard, à Nîmes)

2Idem du 7 Janvier 1922, et Nîmes-Soir N° 381 du Mardi 21 Décembre 1920 (Médiathèque de Nîmes)

3Cette, orthographe de la ville, jusqu'en 1927 qui devient Sète

4Olympique de Cette (1900-1914) deviendra le Football-Club de Cette (1914-1928), puis Football-Club de Sète (1928-1989), et enfin le Football-Club de Sète 34 depuis 1989

5Stade-Helvétique de Marseille crée en 1895, puis de 1898 à 1914

6Olympique de Marseille est fondé en 1898

7Stade-Olympique Montpelliérain fondé en 1919, plus connu sous le nom du SOM

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